Comment accepter et accueillir ses émotions

24/03/2021

Être fort, face à une situation ou à un ressenti émotionnel, n'est pas toujours aisé. La sensibilité est une échelle qui diffère pour chacun de nous. C'est un peu comme un curseur, il nous permet de nous protéger face à un ressenti négatif ou bien de nous sécuriser et nous permettre d'accueillir un événement positif.

Pour la majorité des gens, les émotions ne sont pas une difficulté insurmontable à appréhender. Mais lorsque l'on est considéré comme hypersensible, cela est complètement différent. L'hypersensibilité, en effet, est une caractéristique que tous ne possède pas. Elle a pour effet d'augmenter considérablement l'échelle du curseur qui constitue l'amplitude des ressentis et des perceptions émotionnelles. Elle peut prendre également la forme d'une empathie si intense, que nous ressentons à la place de l'autre. Troublant ainsi notre perception et notre capacité d'identifier si l'émotion ressenti nous appartient ou non.

Quand une émotion négative se génère en nous et afin de ne pas se laisser dominer par elle, il faut donc d'abord se poser deux questions : cette émotion m'appartient-elle ou non ? Si celle-ci n'est pas générée par une action de notre part, il faut alors la renvoyer à son émetteur, celui-ci étant, le plus souvent, l'instigateur d'un jugement. Le jugement d'autrui est généralement le reflet de ses propres peurs, face à une situation qu'il considérerait comme inconfortable, s'il était à notre place. Mais il est également à envisager que le jugement d'autrui, s'il nous percute, peut-être le reflet de nos propres peurs. Il est important dans les deux cas, de se demander pourquoi cela nous affecte, quelle peur cela réveille, et à quelle blessure originelle elle nous ramène. Est-ce une blessure de rejet, d'abandon, d'injustice, d'humiliation et/ou de trahison. Il est bien entendu essentiel, une fois identifié et conscientisé, de les guérir.

Si c'est nous qui sommes à l'origine de cette réaction émotionnelle, alors il faut essayer de comprendre pourquoi elle nous affecte autant. Appliquons alors le même exercice cité plus haut : accepter, identifier, conscientiser, traiter. Mais il faut garder une chose à l'esprit, Une émotion, qu'elle soit généré par nous ou par une tierce personne, si nous la ressentons, c'est que nous avons accepté de la ressentir. À nous de fixer les limites de ce que nous souhaitons accueillir ou non.

Une émotion s'inscrit pendant environ trois secondes dans notre cerveau émotionnel, le temps de définir un protocole au niveau du mental. Au-delà, c'est nous qui la nourrissons en se la remémorant et donc décidons de continuer à subir son impact. Ressasser une émotion liée à une situation du passé et s'en laisser affecter ne change rien au fait qu'elle se soit déroulée. Le passé étant le passé, on ne peut le changer. Tout ce que l'on peut changer c'est la perception de celui-ci, et décider comment nous souhaitons en être affecté. C'est le seul contrôle que nous avons sur celui-ci.

C'est pourquoi il est important d'entretenir son canal émotionnel afin de ne pas les laisser figer et nous impacter. Nous devons les accepter, les ressentir, les apprécier pour ce qu'elles sont, mais en aucun cas les laisser s'inscrire. Sinon, elles auront pour effet d'alimenter de manière non-objective nos comportements. Cela ne veut pas dire qu'il faille les oublier, seulement s'en rappeler à bon escient. Pour nettoyer son canal émotionnel, il suffit de fermer les yeux, de visualiser ce canal avec toutes les émotions qui s'y sont figées, et d'y faire passer une lumière intense en posant l'intention qu'elle les dissolve.

Les bonnes émotions sont également à tempérer, car si nous nous laissons envahir par elles, elles peuvent nous empêcher de voir un éventuel danger ou d'apprécier avec raison l'ensemble d'une situation, et passer à côté d'un détail important. L'émotion ne doit pas mener à la passion, celle-ci peut conduire à des comportements irrationnels ou déraisonnables et nous plonger dans une forme de sectarisme ou d'adulation, donc de dépendance et de soumission. L'élément important à considérer, est de garder une certaine modération afin de conserver l'équilibre.

Tout cela ne veut pas dire qu'il faille ne pas ressentir ou fuir les émotions, elles sont essentielles, mais simplement les mesurer et les considérer à leur juste valeur, en sachant raison garder. C'est un jeu d'équilibriste qu'il est possible de maîtriser si nous nous efforçons à pratiquer cet exercice. De cette manière, nous pouvons rester à l'écoute de notre sensibilité et en même temps conserver cette force qui nous protège.

Vincent Delagarde

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