Dissipez vos doutes

20/03/2021

Notre éducation et nos conditionnements nous ont amenés à constamment analyser ce qu'il y a derrière nous ou à regarder ce qu'il y a devant nous, plutôt que de se concentrer sur ce que nous vivons immédiatement. Nous sommes presque tout le temps plongés dans les blessures du passé et dans les angoisses du futur, tout cela au détriment de l'instant présent.

Quand nous nous laissons affecter par l'émotion d'une situation passée ou par l'espoir d'une réalisation future, notre mental nous amène sans cesse dans une réflexion qui peut aller à l'encontre de la simple appréciation positive du sujet de notre réflexion.

C'est alors que le doute envahit notre esprit. Mais cela a-t-il une utilité ? En effet, nous n'avons plus aucune emprise sur les événements passés, et ceux-ci ne conditionnent en rien notre futur, tout ce qu'ils conditionnent c'est la vision que l'on projette de celui-ci !

De la même manière, le futur n'est en aucun cas écrit, il se crée au fur et à mesure que l'on avance vers celui-ci. Être en proie au doute, ne l'influence pas. Tout ce que cela nourrit, c'est uniquement le conditionnement émotionnel de notre instant présent. Il va donc générer un sentiment d'inconfort, de colère, de tristesse, d'anxiété ou d'angoisse, mais en aucun cas le doute aura un effet bénéfique sur notre moral.

Dans ce cas pourquoi se maintenir dans le doute ? Pourquoi s'infliger un tel supplice ? Sachant que nous n'avons jamais tous les tenants et les aboutissants d'une situation ! Tout ce que nous percevons est uniquement une projection incertaine. Dans le cas contraire, nous ne douterions pas, nous serions plutôt dans la certitude !

De plus lorsque nous laissons le doute nous envahir, notre mental va alors émettre des conclusions éventuelles. Celles-ci se verront confirmer par un processus cognitif que l'on appelle les « biais de confirmation ». Ceux-ci se génèrent grace ou à cause d'une gymnastique mentale que nous entamons, en partant d'une conclusion, à laquelle nous allons apporter des preuves de manière à la soutenir. Ces preuves sont généralement générées dans le cadre d'une analyse nouvelle des événements passés, à laquelle s'ajoute un nouveau baromètre émotionnel. Plus simplement, nous allons rechercher voir créer des preuves pour appuyer notre nouvelle visions.

Le doute n'est donc rien d'autre qu'une incertitude, fait de conditionnel et d'éventualité. Il serait plus judicieux de s'en remettre à des éléments factuels et avérés. Cela représente la seule vraie analyse objective et rationnelle que l'on peut avoir d'une situation passée ou d'une projection future.

Alors il est essentiel de dissiper nos doutes, et de s'en remettre uniquement au fait que nous ne pouvons maîtriser une situation qui nous échappe ou qui n'est pas encore arrivée.

La seule vérité, la seule certitude à laquelle nous devons adhérer, est le moment que nous vivons à l'instant T, c'est le seul élément important et immuable dont il est bon de se préoccuper, car celui-ci ne se présente qu'une seule fois, cette opportunité que l'on vit maintenant.

Vous l'aurez compris, le doute n'a rien à voir avec l'instant présent, nous ne doutons jamais de ce que nous faisons à l'instant T, nous doutons, soit des souvenirs ou connaissances des évènements passés, soit des conséquences de nos actions immédiates que cela aura dans les minutes, jours ou années à venir.

Dissiper nos doutes, c'est éviter de s'infliger de la souffrance. Et s'en libérer, c'est permettre de faire s'envoler les émotions négatives au profit de sensations plus confortables pour notre bien-être. Laissons nos doutes de côté, ne les laissons pas nous affecter, après tout ils sont simplement les projections de nos peurs les plus profondes.

V. Delagarde

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