Maintenir l'équilibre dans sa relation à l'autre

Nous avons toutes et tous des réactions à des événements du quotidien qui sont influencées par des expériences plus ou moins blessantes. Il est parfois difficile de se détacher de l'égo et d'être purement objectif, pour rappel être objectif est le fait de raisonner de manière équilibrée sans être conduit par un conditionnement ou une émotion et sans prise de partie.

Mais chacun a son vécu et sa manière d'émettre des réactions en fonction de l'intensité émotionnelle que l'on ressent à l'instant T.

Dans une relation, si nous recherchons avant tout quelqu'un qui répare nos blessures ou fait en sorte de ne pas les activer c'est que nous avons encore du travail sur soi à faire, tant que l'autre ne crée pas la blessure, il n'y a pas de reproche à faire.

Une relation doit être un équilibre et en aucun cas être le prétexte à aller chercher chez l'autre ce qu'il nous manque, sinon : dépendance affective ! A nous de nourrir l'amour de soi avant d'aller s'accaparer celui des autres.

Une relation conflictuelle nous montre aussi où nous en sommes et ce que nous devons travailler, rappelons-nous aussi que nos pensées créent notre réalité, nos peurs ne sont que des projections liées à des blessures du passé.

Une autre question à se poser est pourquoi dans certaine de nos relations, nous sommes enclin au conflit ? Pouvons-nous y voir une volonté de notre part ? N'avez-nous pas créé cet ancrage qui fait que nous revivons sans cesse les mêmes expériences relationnelles ?

Pour rappel, l'inconscient nous pousse à revivre en boucle certaine situation jusque ce que nous en comprenions le sens et que nous nous libérions de cela. Inconsciemment nous pouvons également rester dans des schémas relationnels mêmes s'ils sont douloureux car nous nous en sortez toujours « vivant", peu importe l'intensité des blessures, nous nous en sortons.

C'est un peu comme si nous prenions toujours la même route semée d'embuches, avec cette même intersection à laquelle nous nous accidentons. Malgré tout en haut, nous arrivons toujours à destination, sauf que cette destination ne nous convient jamais. Il y a pourtant d'autres route qui se présentent à nous, mais bon, nous ne les connaissons pas vraiment, alors nous préférons emprunter celle-ci... Ceci est l'ancrage d'un schéma répétitif.

Certains schémas sont aussi dit trans-générationel c'est à dire que nous répétons un comportement ou que nous portons une blessure liée, soit à notre enfance et au modèle parental dans lequel nous avons grandit, soit à notre lignée familiale, cela s'étant imprégné énergitiquement en nous. Il peut être aussi question ici de karma. Dans cette vie nous subissons des comportements que nous avons nous-mêmes fait subir aux autres et nous devons réparer cela en expérimentant la situation inverse. N'oublions pas que nous vivons dans une réalité de dualité.

Rappelons-nous aussi que toutes ces blessures de l'âme (ou plutôt de l'esprit car concrètement l'âme ne fait qu'expérimenter) sont narcissiques !! Seul nous, avons le pouvoir de se laisser infliger une blessure ! Quand quelqu'un tire, s'il n'y a personne en face, personne n'est blessé...

Une blessure génère une peur, une peur génère une attitude et un conditionnement. Mais la seule véritable raison qui fait que nous sommes blessés c'est que nous en avons décidez ainsi, en acceptant de la recevoir et d'en être impacté.

Si un comportement ou un jugement nous atteint c'est qu'il vient affecter notre ego, conditionné par nos besoins d'estime, de reconnaissance et d'appartenance. Ces besoins ont pour effet de remettre aux autres notre propre pouvoir et notre perception de nous-mêmes et vient de ce fait définir notre confiance en nous.

Se détacher de l'égo, nous fait nous détacher du jugement et nous permet de retrouver notre souveraineté, donc notre confiance en nous.

Tout cela est défini par une seule peur, celle de nous affirmer et d'être nous-mêmes, indépendamment des autres.

Ne pas oublier non plus que nous sommes responsables de ce que nous émettons, qu e cela soit sous forme d'actes ou de paroles, mais nous ne sommes pas responsable de comment l'autre le reçoit, et inversement, nous devons arrêter de sans cesse rejeter la faute sur les autres et devons regarder en nous ce que nous sommes prêts à subir ou non, ce que nous souhaitons créer et ce que nous sommes prêts à accepter...

V. Delagarde