Pardonner

19/03/2021

Bien souvent lorsqu'une personne nous a blessé, nous souhaitons nous engager sur le chemin du pardon. Que la blessure qui nous a été infligée soit une blessure d'injustice, de trahison, d'abandon, de rejet ou d'humiliation, Pour guérir, il est généralement conseillé de pardonner la personne à l'origine de nos souffrances.

Mais cela n'est pas tout à fait exact, et représente en quelque sorte un acte d'acceptation et donc de soumission.

Pardonner doit, au contraire, être un acte égoïste, dans le sens où ce n'est pas à l'autre qu'il faut pardonner, mais à soi-même.

En pardonnant à l'autre, on rejette sur lui la faute, mais aussi la responsabilité de nous avoir blessé.... En réalité, nous sommes responsables de ce que nous émettons, mais aussi responsables de la manière dont nous recevons les choses. Si nous nous sommes sentis offensés ou blessés par l'autre c'est que cela est venu toucher notre ego ou notre estime. Dans ce cas il est important de se questionner afin de définir quelle peur cela soulève ou quelle blessure originelle doit être conscientisée. Si l'autre nous a atteint avec ses actes ou ses mots, nous avons choisis de les recevoir et de s'en laisser impacter.

Cela se passe donc au niveau de l'égo, celui-ci conditionne le jugement, si nous nous sentons jugés c'est que cela vient toucher un point sensible que nous n'avons pas encore perçu ou conscientisé et donc réparé.

L'égo est régit entre autre par les besoins d'estime, de reconnaissance et d'appartenance, ces besoins sont illusoires et dangereux car ils remettent entre les mains de l'autre l'appréciation de sa propre valeur.

La confiance en soi est la seule véritable chose qu'il faut alors travailler, c'est en cela que le jugement des autres ne nous impactera plus et de ce fait aucune blessure ne sera alors créée. La confiance en soi nous dispense alors de l'estime des autres, de leur reconnaissance ou d'une appartenance quelconque.

Apprendre à s'aimer, à se respecter et combler son propre vide nous permet de ne pas aller rechercher chez l'autre ce que nous n'arrivons pas nourrir chez nous. Cela nous délivre de la dépendance, de la soumission et de l'attente, et donc des blessures, de la colère, de l'amertume, de la souffrance ou toute autre chose engendrée par le comportement d'autrui.

Les blessures se créent à partir du moment où nous acceptons de les recevoir...

Alors pardonner, oui, mais pas à l'autre ! Simplement pardonner à soi-même de ne pas s'être respecté et d'avoir laissé l'autre nous affecter, nous atteindre, nous impacter et nous blesser.

Quand notre confiance en nous est à son maximum, nous devenons alors invincible et il n'y a plus rien à protéger car plus rien ne peut nous blesser...

En revanche on peut excuser l'autre de ne pas prendre conscience que ses actes ne sont pas bienveillants. Si ses émotions ont engendrées une réaction négative ou excessive de sa part, c'est que lui aussi doit conscientiser certaine blessure et travailler sur son ego.

Quand quelqu'un émet une parole, si en face il n'y personne pour la recevoir, alors sa parole est vaine, de ce fait à nous de décider de recevoir uniquement ce que nous avons envie, et considérer celles qui nous font du bien... Si nous décidons de porter une attention à une parole ou un acte, nous la figeons dans notre mental et nous la laissons ainsi nous impacter, et dans le cas échéant nous blesser.

V. Delagarde

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